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La vie rousse
18 octobre 2014

Le thé matinal dissout mon sommeil - encore un billet décousu

 

fini


Analyse d'un répit

La nuit j'ai trop peur d'écrire "ça va mieux" à C. J'ai peur qu'en écrivant ces mots-là, je ne trahisse déjà le fragile apaisement auquel je parviens un peu.
Je les écris ici, parce que je sais qu'ils ne m'engagent pas. Que si demain je pleure et supplie à nouveau ce ne sera pas trop grave. Qu'il n'y aura pas de courrier en chemin, dans lequel on m'aura répondu "Je suis contente que tu tournes la page" ou ce genre de chose.
J'ai en mémoire d'autres moments où j'ai cru l'apaisement acquis, l'avancée indéniable, et où le retour aux larmes n'en était que plus humiliant.
Le matin je me réveille encore avec la nausée, comme tous les jours depuis quatre mois. Alors pour l'instant, la lettre à C. n'est pas prête de rejoindre son enveloppe.

J'aimerais ne pas forcer le trait, accepter que le temps soit long et qu'il ne soit pas possible de savourer tout de suite Cake sur I Will Survive. J'aimerais être objective et admettre que la réalité est absolument incompatible avec l'idée d'une quelconque avancée aux yeux de bon nombre de gens. Sans doute ma mauvaise humeur de l'après-midi et ma hargne jalouse prouvent que leurs yeux ont raison.
Sans doute ont-ils raison aussi, quand l'annonce "elle me rejoint ce soir" provoque encore la jalousie et l'urgence dans le corps qui secoue. L'urgence de faire quelque chose, n'importe quoi, agir pour agir parce qu'en subissant ces mots, rester impassible est impossible.
Ces mois sont une succession de rythmes déroutants. Je l'ai déjà écrit avant: je n'ai pas trop le sens du rythme.

Mais bon, il y a aussi le gâteau de nuit qui réconforte; ma petite crew nouvelle qui rappelle qu'en amitié comme en amour la vie est surprenante; les soirs où je préfère être seule chez moi; les journées gagnées sur l'angoisse scolaire; les matins à écouter la radio avec L. Tigrinus.
Il m'arrive de cocher des éléments de ma liste des 101 choses à faire. Ce soir, j'ai triché un peu, tant pis pour la séance du matin, il y avait la pluie et c'était au Louxor avec un plaid (l'essentiel).
Quand le film de Xavier Dolan s'est fini, j'ai pleuré comme une madeleine. Autour de moi les couples se serraient dans leurs bras et je les comprenais, j'avais envie de faire pareil. Je ne veux rien dévoiler du tout, alors je me tairai même sur ces titres de chansons que l'on connaît par coeur et qui viennent grattouiller nos choses intimes avec une efficacité redoutable. Je suis toute émue par ce trio qui fonctionne beaucoup et par ces rôles féminins beaux. En sortant du cinéma, j'ai pensé à Eve Away qui écrit que dans ce pays la lumière est incroyable, et dans ce film-là mon dieu, c'est vrai que la lumière est incroyable.


Ce weekend sont prévus du beau temps et de la peinture fraiche.
Je suis très loin de pouvoir savourer, mais je ne peux pas me résoudre à délaisser davantage mon (éternel?) optimisme. Alors, quand même, en guise d'encouragement à moi-même: 

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