La vie roussie, l'oiseau-bleu

Il y avait ces villes que le Renard s'amusait à mettre sur mon téléphone. Je criais en découvrant pour la millième fois Alger alors que je l'avais supprimée. On s'émerveillait pendant plusieurs secondes devant les orages à Kuala Lumpur. Et puis récemment, il y avait ce nom si joli: L'oiseau-bleu. C'est au Canada apparemment, mais je crois que c'est même pas sur la map.

Je ne sais plus quoi faire de ce blog. Tout est allé si vite. J'attendais ma tablette graphique pour pouvoir l'ouvrir, je m'en faisais une joie. Il y avait cette bannière avec nous dessus, ce surnom si évident pour le Renard, et ma malice enfantine de pouvoir grâce à ce petit subterfuge cacher totalement son identité. Il y avait ces 4 ans ensemble et notre vie à venir que je voulais embellir, étoffer et dont j'espérais pouvoir picorer quelques bouts pour alimenter cet espace.
Je n'imaginais pas la tournure pitoyable qu'allaient prendre les choses. Je me demandais de quoi allaient parler mes premiers articles et je n'imaginais pas que mon blog commencerait par la rupture la plus brutale de ma vie (quittée après des années où l'on pensait avoir survécu à de pires épreuves, apprendre le lundi que l'on est plus aimée, le lundi d'après qu'il pourrait y en avoir une autre mais bon c'est pas sûr et le couple peut être sauvé, et puis finalement le jeudi être quittée et apprendre le vendredi que l'autre nous a déjà remplacée, le tout en pleine période d'examens cruciaux, c'était un peu brutal).

C'est un blog qui n'a même pas encore de lecteurs, je pourrais le fermer comme pour dire que cette histoire a échoué et qu'il faut en écrire une autre. Mais il n'y a rien de nous ici, à part les pâtes à la sauce. C'est con, je pensais pas que ça pouvait brûler des pâtes à la sauce.

Je crois qu'en plus d'être triste je suis morte de peur.